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Favoriser la biodiversité au jardin

La biodiversité au jardin désigne la diversité des organismes vivants, flore autant que faune. La favoriser, c’est faire de votre jardin un milieu vivant dans lequel des équilibres écologiques se mettent en place naturellement.

Il y a trois bonnes raisons de favoriser la biodiversité dans votre jardin :

  • La biodiversité est l’une des conditions vous permettant de pratiquer un éco-jardinage, visant par exemple à produire des fruits et des légumes bio.
  • En favorisant la biodiversité, vous contribuerez à recréer un équilibre naturel et vous participerez au maillage écologique du territoire.
  • Enfin, vous attirerez chez vous une faune riche, que vous prendrez plaisir à observer.

Cela consiste à adopter des techniques de jardinage respectueuses, à accueillir au jardin une grande diversité de végétaux, y compris des végétaux sauvages, et à préserver ou créer des lieux d’accueil pour la faune.

Sommaire :


Bannissez les produits chimiques

L’utilisation de produits chimiques (pesticides, insecticides) est néfaste pour l’ensemble de la faune et de la flore du jardin et contribue à polluer l’environnement.

L’installation progressive d’une biodiversité dans votre jardin est en soi un excellent moyen de lutter contre les différents parasites et maladies :

  • planter une grande variété de végétaux aide à ce qu’ils soient moins malades ;
  • attirer certains insectes et petits animaux permet de réguler les populations de nuisibles sans insecticides chimiques.

Vous pouvez également vous aider de plusieurs techniques vous évitant de recourir à des produits chimiques :

  • Utilisez des engrais naturels comme le compost et le fumier, les engrais verts (phacélie, lupin, luzerne…), le purin d’orties ou encore les engrais bio à base de poudres d’algues, de corne broyée, de sang séché…
  • Luttez naturellement contre les mauvaises herbes en paillant vos cultures et plantations, en plantant des couvre-sols, en utilisant le désherbage manuel ou thermique.
  • Luttez biologiquement contre les parasites et maladies en associant judicieusement les végétaux et en ayant recours à des produits naturels : décoctions et purins végétaux, chaux naturelle…
  • De manière générale, cherchez à prévenir plutôt qu’à guérir.

Accueillez des végétaux variés

Des végétaux aussi variés que possible vont à la fois abriter et nourrir la faune auxiliaire et éviter la propagation des parasites et des maladies.


  • Préservez les haies existantes ou plantez des haies champêtres : plus la haie est variée, moins elle est sensible aux attaques de maladies et plus elle est bénéfique à la faune auxiliaire. Privilégiez le noisetier, le charme, et surtout les arbustes fournissant des baies ou des petits fruits aux oiseaux : sureau, aubépine, prunellier, sorbier, houx, groseillier
  • Adoptez la prairie fleurie plutôt que la pelouse et ne fauchez pas avant la fin du printemps, pour préserver les insectes et oiseaux qui nichent au sol.


  • Laissez des zones sauvages dans lesquelles vous limiterez au maximum vos interventions : fauchez le moins possible, seulement à partir de la fin du mois de juin, et ne coupez pas les arbres morts, qui abritent une biodiversité abondante.
  • Cultivez des plantes mellifères qui produisent du nectar, dont s’abreuvent les abeilles et autres insectes butineurs et les oiseaux nectarivores. Ce sont en particulier les végétaux suivants : phacélie à feuille de tanaisie, bourrache officinale, mélilot blanc, trèfle, sainfoin, lavande, romarin, thym, sauge, vipérine, lierre grimpant et, parmi les arbres et arbustes, cotonéaster, rhododendron, sumac de Virginie, sophora du Japon, robinier faux-acacia, érable champêtre, érable sycomore, févier d’Amérique, tilleul, pommier, amandier et framboisier.
  • Veillez à avoir de quoi nourrir les chenilles de papillons, en accueillant des plantes comme l’ortie, l’épilobe, la salicaire, la cardamine, les viornes, le sureau et le saule.
  • Cultivez des plantes comme le tournesol, qui offriront des graines aux oiseaux à la fin de l’automne. Laissez aussi en place les inflorescences sèches d’asters et de cosmos.


  • D’une manière générale au jardin d’agrément, évitez les fleurs très doubles et les obtentions améliorées. À la fois pour attirer les insectes et parce que les variétés simples sont moins malades, restez le plus proche possible de la nature environnante.

Attirez et protégez la faune auxiliaire

Certains insectes, loin d’être nuisibles, sont des auxiliaires précieux au jardin : les coccinelles et surtout leurs larves dévorent les pucerons, le carabe doré mange les limaces, les insectes pollinisateurs (abeilles, guêpes, bourdons, papillons, syrphes…) favorisent la pollinisation et la fécondation des fleurs.

Certains petits mammifères (hérissons, musaraignes…), certains batraciens, les oiseaux, les chauves-souris sont des prédateurs actifs d’insectes nuisibles au jardin.

Entourez-vous de haies champêtres

Le but est à la fois :

  • d’offrir aux oiseaux des refuges contre les prédateurs et les intempéries, ainsi que des baies pour se nourrir ;
  • d’offrir des abris à la petite faune terrestre ;
  • d’attirer les insectes venant butiner sur les haies fleuries.

Hôtel à insectes

Fournissez aux insectes, aux oiseaux et à la petite faune des abris et cachettes appropriés

  • Tas de bois, fagots de tiges creuses, hautes herbes, tuiles, tas de pierres, murets de pierres sèches…
  • Hôtels à insectes.
  • Nichoirs à oiseaux et abris à chauve-souris.

Aménagez une mare

Une mare, même petite, attire les grenouilles, crapauds, salamandres, oiseaux, libellules, papillons…

Veillez à aménager ses bords en pente douce pour que les animaux viennent s’y désaltérer sans problème.

Élaguez et taillez au bon moment

Évitez d’élaguer vos arbres ou de tailler vos haies au printemps ou au début de l’été, afin de sauvegarder les nids d’oiseaux.

Jardinez autant que possible sans bêcher

Remplacez la bêche par la grelinette pour éviter de perturber l’écosystème du sol, préserver sa fertilité et préserver les vers de terre et autres micro-organismes utiles.

Source : www.ooreka.fr

Crédits photographiques: B. Mandigout & L. Massé

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